Il était une fois BAISIEUX

 

          

 

Ville frontalière de la Belgique, riche d’environ 5500 habitants, la commune de Baisieux (NORD) appartient au territoire Est de Lille Métropole Communauté Urbaine, établissement public de coopération intercommunale composé de 89 communes membres.

Historiquement rattachée au « pays du Ferrain », la commune de Baisieux est bordée en France par les communes de Willems, Cysoing, Chéreng, Gruson, Camphin-en-Pévèle, et en Belgique par les communes de Blandain et Templeuve.

Sa situation géographique la place idéalement entre la ville de Lille, métropole régionale à 15 km, et la ville de Tournai, chef lieu de la province du Hainaut de la région Wallonne à 10 km (Belgique).

La commune de Baisieux bénéficie de réseaux de transport structurant  (Route Départementale 41 et autoroute 27 avec échangeur autoroutier, gare et voie ferrée Lille-Tournai, bus, etc.) qui la rendent facilement accessible et particulièrement attractive dans la métropole Lilloise, d’où un accroissement régulier de sa population et des services publics offerts aux administrés.


Officiellement connue depuis le 11° siècle, dépendance de l'abbaye de Cysoing qui, dès les années 860, y fait construire une église.

Son nom évoluera au fil des siècles en conservant sa racine de " Baix" signifiant bas lieux, marais. La pêche complétera longtemps les besoins alimentaires de sa population quand les céréales ne suffiront plus, mais l'élevage et le ramassage de tourbe seront aussi un appoint économique évident.

L' occupation des troupes étrangères, barbares, normandes, espagnoles, les guerres des rois de France et les batailles de la révolution y ont apporté une énorme charge de malheurs, pillages et destructions.

Il est intéressant de rappeler l'épisode du " Pas de Baisieux" : En 1792, les Autrichiens sont à Tournai, les Lillois, partisans de la révolution, poussent les troupes françaises, sous la direction du général Dillon à les combattre. Les avant gardes des deux armées se rencontrent à Baisieux, c'est la déroute française et le massacre à Lille de Dillon.

A Baisieux le clocher de l'église est détruit et ce sera l'une des raisons du risque futur de scission de la commune en deux entités différentes ainsi que du surprenant double qui étonne les visiteurs et les habitants: deux églises, deux cimetières, deux écoles publiques , deux écoles privées, …..!

Privés de l'annonce de l'heure et de l'indication des offices religieux, les paysans des divers hameaux protestent. Si en 1841, l'église et son clocher sont reconstruits, l'arrivée du chemin de fer et de la gare, loin de la frontière où elle était initialement prévue, va faire basculer l'intérêt géographique du village. Les habitations vont se construire à proximité du seul moyen de transport de l'époque. Plus tard, l'industrialisation va s'y établir pour la même raison.

Si le noyau initial conserve l'activité liée à la douane , l'autre quartier se développe beaucoup plus et devient majoritaire. Il obtient la majorité communale et le poste de maire. Malgré une farouche opposition du prêtre de Saint Martin, on décide de la construction d'une seconde église, puis d'écoles et d'un cimetière où l'on ne se retrouverait pas à côté des " gens du Grand Baisieux".

Dans les années 1930, un autre maire du même quartier, obtient du préfet la scission du village en deux communes différentes. Un violent mouvement de protestation fera annuler cette décision.

Depuis les diverses municipalités se sont attachées et ont progressivement œuvré à la réunion des deux quartiers. D'abord en plaçant au centre géographique la nouvelle mairie, bientôt flanquée de deux importants lotissements avec centre commercial, puis d'un vaste complexe sportif et en 2002 un centre socio culturel avec salle de fêtes. C'est maintenant un nouveau quartier: "Baisieux Centre". Il reste dans les dix ou vingt ans à venir à terminer une jonction qui fera de Baisieux une continuité urbaine en "U" ouvert vers le sud et les grands espaces agricoles, parce que la commune souhaite conserver son caractère semi rural, souhaité par ses habitants.

Pourtant la population et son caractère ont bien changé. On comptait il y a 50 ans plus de 55 cultivateurs ou encore autant d'estaminets, il n'en reste que quelques uns, prés de dix fois moins. De nombreux petits commerces ont fermé, l'activité douane a disparu, les effectifs des usines ont fondu. S'il reste un groupe important de basiliens de souche, depuis 1975 la population a augmenté de 40% par l'arrivée, surtout de communes de la métropole lilloise, de plus de 1700 habitants, apport favorisé par la présence d'un échangeur autoroutier.

On pourrait multiplier ces quelques notes, comme rappeler qu'à Baisieux ont été inventés et produits la technologie Jacquart, les chaussettes et les bas sans couture, les " collants" et que grâce au travail de plus de mille basiliens des millions de foyers français ou étrangers ont longtemps bénéficié du revêtement de sol, le " balatum".