Cérémonie de l'Appel du 18 juin
Message du ministre des Armées à l’occasion de la journée nationale commémorative de l’Appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l’ennemi
« Après que la France ait perdu une bataille, alors que l’ennemi avait submergé son armée et que son gouvernement se résignait honteusement à la défaite : un homme alluma une flamme.
Cette flamme était celle de la Résistance, elle ne devait plus jamais s’éteindre.
Cet homme était le Général de Gaulle, il ne devait plus jamais cesser le combat pour la France.
Refusant la défaite, il poursuivit la guerre depuis Londres jusqu’à la Victoire. Dans la capitale britannique, où, avec lui la République trouva refuge, ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui bientôt le rejoignirent et ravivèrent à ses côtés la flamme naissante de la Résistance française.
Ce ne fut d’abord qu’une lueur, que les ondes de la radio anglaise de la BBC firent bientôt embraser tout ce que la France comptait de combattants. Des Français d’Angleterre à ceux d’outre-mer, des maquisards du Vercors aux résistants des faubourgs, c’est une armée des Ombres qui se leva dans les « cris sourds d’un pays qu’on enchaine »[1] et au rythme régulier d’une voix : celle du Général de Gaulle.
Cette voix portait un espoir qu’aucune souffrance ni aucune défaite ne put altérer, donnant aux saboteurs, le courage de passer à l’acte ; aux prisonniers qui subissaient la torture, le cran de ne rien dire ; et aux soldats de la France Libre, la fougue de la revanche. Au nom de cet espoir, ils furent des milliers à consentir au sacrifice suprême.
Et même quand la balle de l’ennemi transperçait leur cœur ; quand la faim de l’internement essoufflait leurs forces ; quand les trains de la déportation les emportaient vers une mort certaine ; et quand les tortures d’un ennemi sans moral venaient à bout de leur vie ; jamais cet espoir ne s’est éteint.
Sans l’espoir de ces résistants, c’est la France et son esprit qui se seraient perdus.
Sans la voix de Charles de Gaulle, c’est la République qui se serait tue.
Pour eux donc, et grâce à lui :
Vive la République !
Vive la France ! »