Portrait - Antoine Durand, Playgroond
Antoine, basilien et père de deux enfants, a développé une application appelée "Playgroond", qui répertorie des aires de jeux pour enfants. L'idée est née de la difficulté à trouver des aires de jeux locales en ligne. Avec des amis, il a commencé à répertorier et partager des adresses, menant à la création de l'application.
Playgroond, disponible sur Android et iOS, a pour mission de cartographier les aires de jeux dans le monde entier, encourageant les sorties familiales et contrant la sédentarité des enfants. À ce jour, elle compte 18 852 aires de jeux dans 99 pays, grâce aux contributions des utilisateurs. Antoine souligne l'importance de la collaboration, car les aires ajoutées par les utilisateurs constituent l'essentiel du répertoire.
Antoine envisage d'étendre l'application pour inclure des lieux "kids-friendly" comme des restaurants adaptés aux familles. Les utilisateurs peuvent suivre les mises à jour via Instagram et Facebook, où une communauté spontanée et active aide à promouvoir l'application. Les beaux jours sont enfin là, alors découvrez vite l'application et de nouvelles aires de jeux pour passer de bons moments en famille ou entre amis!
Retrouvez l'interview complète ci-dessous!
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
“Je m’appelle Antoine, j’ai 38 ans, j’ai 2 enfants de 7 et 3 ans. Je suis originaire de l’Ouest de la France, je vis dans le nord depuis une quinzaine d’années et basilien depuis quelques années. J’ai travaillé chez Decathlon et j’ai découvert en parallèle de ça l’univers incroyable des aires de jeux. Aussi, j'ai quitté l'entreprise pour monter un projet professionnel et l'application "Playgroond".
Comment est venu l’idée de l’application ?
“Quand mon premier enfant est arrivé, on essayait de chercher des parcs aux alentours de la maison car nous allions toujours aux mêmes endroits. On s’est vite rendu compte que lorsqu’on cherche “Aire de jeux” sur internet, on tombe plutôt sur des magasins de vêtements et de jeux pour les enfants. Avec quelques amis parents qui étaient dans la métropole, on a décidé de rechercher des nouvelles aires de jeux et de s’échanger les adresses.”
Pouvez-vous nous présenter l’application ?
“L’application PLAYGROOND a une mission “rêveuse” qui est de pouvoir construire la carte du monde des aires de jeux, l’idée est de se dire quand on est parents et qu’on est quelque part, que ce soit autour de chez soi, en week-end, etc, "où est-ce que je peux sortir pour découvrir quelque chose de nouveau". Ça permet de sortir de la sédentarité des enfants devant les écrans, on en parle beaucoup, c’est dans l’air du temps. Les communes et les métropoles investissent énormément d’argent, pour entretenir et construire les aires de jeux, donc le but est de les mettre en lumière auprès des citoyens. La principale mission est de se dire : "Je vais en Alsace ce week-end, ou est-ce que je peux aller jouer avec les enfants ?”
Comment l’application a-t-elle été reçue jusqu’à présent par les utilisateurs ?
“Plutôt bien, elle à la chance d’être sur Android et IPhone. Au départ, les gens ont eu du mal à comprendre que c’était collaboratif, c’est à tout le monde d’ajouter les aires de jeux. Moi j’ai dû en créer une cinquantaine dans l’application ou une petite centaine peut-être, donc ça veut dire que les 18500 autres ont été créées par des gens que je ne connais absolument pas, qui les ont mis sur l’application. J’ai eu quelquefois des gens qui me disaient : “C’est nul, même l’aire de jeux en bas de chez moi n’y est pas”, je réponds que c’est l’intérêt de l’application. Je pensais que ça allait faire application “Bobo” où il n’y aurait que les grandes villes mais pas du tout, les grandes villes sont bizarrement les moins fournies."
Combien d’aires de jeux sont actuellement répertoriées ?
”Il y en a actuellement un peu moins de 20000 et ça dans 99 pays. Des fois il y n'y en a qu’une, par pays. Quelquefois, il y a des mamans qui s’inscrivent et qui répertorient 80 aires de jeux, c’est peut-être parti de la même chose que nous, où elles se sont envoyé des messages en se disant “Tiens les filles, et si on cherchait des aires de jeux ?” et elles se sont échangées tous les bons plans, j’imagine ce genre de chose.”
Pouvez-vous nous partager un retour d’utilisateur qui vous a particulièrement marqué ?
“ J’aime déjà bien ceux qui me disent “Ça m’a sauvé une après-midi”, qui sont super contents, ça donne la force de continuer, mais celui qui m’a le plus fait rire c’est “On a eu la même idée il y a 2 ans”. Il y a énormément de gens qui me disent qu’ils ont eu la même idée mais qu’ils ne sont pas allés jusqu’au bout.”
Quels sont les objectifs à long terme pour l’application ?
“ Il y aura des évolutions techniques à l’avenir, au fur et à mesure mais ça c’est le commun et le quotidien. Ensuite, je souhaiterais que cela rentre dans une démarche un peu plus “Kid friendly”, c’est-à-dire se dire “On irait bien sur la côte ce week-end mais est ce qu’il y a un restaurant qui peut être cool pour les enfants”, un restaurant qui aurait le matériel adapté, des menus adaptés, qui a peut-être un petit endroit de jeux où les enfants peuvent jouer le temps de patienter. Ce sont tous ces lieux-là qui gravitent autour de l’enfant... Se dire "on sort avec les enfants, quels lieux sont les mieux adaptés pour nous accueillir". Plus tard, j’aimerais que l’application soit le lieu qui recense tout ce que l'on peut faire avec les enfants.”
Où les gens peuvent-ils télécharger l’application ?
“ Sur les stores, Apple, Android. “
Comment les gens peuvent-ils se tenir informés des dernières mises à jour de l’application ?
“ Je suis un peu actif sur Instagram et Facebook, je suis en train de construire ma stratégie de communication. Je suis convaincu que si c’était mieux animé, une communauté assez forte pourrait faire développer l’application. Finalement, l’application se développe aussi parce que des gens postent des story, des réels, des posts sur Instagram alors que je n’ai rien demandé, je ne maîtrise pas et parfois même, je ne connais pas la personne. J’en viens à demander aux gens qui s’inscrivent d’où ils viennent. Le côté génial de ça, c’est que c’est spontané, je ne demande rien et les gens présentent parfois d’eux-même l’application.“